Les déesses et les muses de Bordeaux
9 muses et 3 déesses au fronton du Grand Théâtre
Thèmes liés > >
Place
de la Comédie |
Grand Théâtre |
Muses et Déesses du Grand Théâtre |
|
Restauration de la salle de concerts | Statues
du Jardin Public |
Sur cette page :
- Euterpe, muse de la Musique jouant de la flute
- Uranie, compas et sphère céleste pour la muse de l'Astronomie
- Vénus (Aphrodite), 2 colombes pour la Déesse de l'Amour et de la beauté
- Calliope, 3 livres et une couronne pour la Muse de l'éloquence
- Terpsichore, un tambourin et du rythme pour la Muse de la Danse
- Melpomène, un sceptre et un poignard pour la Muse de la Tragédie
- Thalie, un masque à la main pour la Muse de la Comédie
- Polymnie, un grand livre pour la Muse de l'écriture
- Junon (Héra), la Déesse reine des Dieux accompagnée d'un paon
- Minerve, casque et bouclier pour la Déesse de la Sagesse et de la Guerre
- Erato, lyre et flambeau pour la Muse de la Musique
- Clio, la trompette de la renommée pour la Muse de l'Histoire
- 10 artistes bondissants au balcon du Grand Théâtre
- Un compagnon inattendu pour les muses et les déesses
- Carte postale ancienne, une vision d'hier
12 statues sur le portique du Grand Théâtre...
Les 12 statues que l'on doit à Pierre François Berruer (1733-1797) et au sculpteur van den Dris sont particulièrement exposées aux intempéries sur le portique du Grand Théâtre. Elles doivent donc de temps à autres faire l'objet d'une restauration qui n'est hélas pas toujours suffisante. Ainsi, la plupart ont déjà dû être remplacées vers la fin du XIXe siècle ou plus récemment. On peut encore retrouver aujourd'hui certaines des statues originales (pas toujours en très bon état d'ailleurs), dans la cour des Beaux arts ainsi que sur les iles du jardin public.
Qui est qui, ... et comment les reconnaitre ?
"Qui est qui et comment les reconnaitre ?"Il suffit de rester quelques minutes au pied du Grand Théâtre un jour de beau temps pour immanquablement entendre la question qui la plupart du temps restera hélas sans réponse. Désormais, plus d'excuses 33-bordeaux.com vous présente en détail chacune des 12 statues.
Pour chaque Muse ou chaque Déesse vous trouverez sur cette page 4 photos différentes. Les trois premières photos prises depuis la place de la Comédie présentent une vue pour chaque profil droit et gauche ainsi qu'une vue de face. En quatrième position vous pourrez découvrir une photo prise depuis le balcon. Toutes ces photos sont présentées sous forme de vignette. En cliquant sur les vignettes, une photo de taille supérieure s'ouvrira vous permettant ainsi de mieux apprécier les détails et la richesse des statues.
de gauche à droite, 9 muses et 3 déesses avec leurs attributs
Euterpe, muse de la Musique jouant de la flute
Tenant et jouant de la flute, elle est la muse de la musique. Des douze statues ornant le portique du Grand Théâtre, c’est celle qui semble avoir le moins bien supporté le poids des ans. On constate en effet qu’elle est plus dégradée que ses voisines. S’agit il de la statue d’origine ou bien sa mauvaise santé apparente est elle due au fait qu’elle est située en première position dans l’angle de la rue Esprit des Lois et donc plus exposée aux vents et aux intempéries, la question est posée.
URANIE, compas et sphère céleste pour la muse de l'Astronomie
En seconde position, coiffure ornée d'étoiles, se drapant d’une main et tenant dans l’autre un compas sur une sphère céleste, Uranie est la muse de l’astronomie (et de l'astrologie). Sur la dernière vue on aperçoit dans le prolongement du regard d'Uranie les façades des allées de Tourny avec en premier plan le manège ancien.
Vénus (Aphrodite), 2 colombes pour la Déesse de l'Amour et de la beauté
Avec beaucoup de charme, jambe largement découverte et tenant 2 colombes qui symbolisent l'amour et la fidélité, voici la première déesse du portique. Il s'agit de Vénus (Aphrodite) qui est la déesse de l'amour et de la beauté.
Comme on peut le remarquer sur les deux dernières photos, cette statue a particulièrement souffert des intempéries. Elle en a même perdu une partie de son nez. Pourtant cette statue de Vénus a déjà été remplacée par une copie en 1883. L'œuvre originale après avoir été restaurée avait rejoint en 1884 les autres statues du jardin public où elle doit à nouveau y faire l'objet d'une restauration avant la fin de l'année 2018.
Calliope, 3 livres et une couronne pour la Muse de l'éloquence
Arrivant en quatrième position, Calliope porte une couronne dite d’or et l'on voit parfaitement qu'elle tient dans une main trois livres. Il s'agit de l'Iliade, de l'Odyssée et de l'Enéide. Elle est la muse de l’éloquence et de la poésie épique. Sur la photo du balcon, on la voit faisant face au Grand Hôtel de Bordeaux. La statue de Calliope qui est aujourd'hui sur le portique du Grand théâtre fait partie de celles qui ont été remplacées. On peut encore voir aujourd'hui la statue précédente sur une ile du jardin public.
Vu d'en bas, on peut s'interroger sur les trois anneaux de tissu qu'elle tient dans l'autre main (je n'ai d'ailleurs pas la réponse). Pour l'anecdote, alors que j'étais au pieds du Grand Théâtre en train de faire quelques photos destinées à illustrer cette page, j'ai entendu ce commentaire " il y en a une qui tient des bananes ". Désolé de contredire cette passante, mais Calliope n'est en aucun cas la muse de l'Agriculture ...
Terpsichore, un tambourin et du rythme pour la Muse de la Danse
Robe relevée pour se donner de l'aisance, au premier coup d’œil on comprend qu’elle encourage le mouvement. Normal, elle est la muse de la danse. Habituellement représentée avec une harpe, elle a ici troqué l’encombrant instrument par un simple tambourin. Sur la photo de droite, on voit s'écouler le flot de véhicules des allées de Tourny aux pieds de l'infatigable danseuse.
Melpomène, un sceptre et un poignard pour la Muse de la Tragédie
Arrivant en sixième position, un poignard dans une main, dans l’autre un sceptre et une couronne, Melpomène est la muse de la tragédie.
Thalie, un masque à la main pour la Muse de la Comédie
Elle tient à la main un masque, et se trouve ici d’autant plus à sa place qu’elle est la muse de la comédie. Thalie est également présente en un autre lieu de Bordeaux, mais cette fois ci en nymphe car elle est l’une des trois grâces de la fontaine place de la bourse.
Polymnie, un grand livre pour la Muse de l'écriture
Elle est la muse de l’écriture, de la rhétorique (l’art de bien parler et la technique de persuader) , du lyrisme et de la pantomime (spectacle musical accompagnant le mime). Elle tient à la main un grand livre dont la couverture est gravée du mot SUADERE (persuader).
Junon (Héra), la Déesse reine des Dieux accompagnée d'un paon
Voici la seconde déesse du portique, elle est la reine des dieux. Junon (Héra) était à le fois la sœur et l'épouse de Zeus (Jupiter). Elle tient à la main un flambeau mais son principal signe distinctif est la présence à ses cotés d’un paon. Elle porte également un diadème. La statue que l'on voit aujourd'hui est en fait une copie de seconde génération. Le modèle d'origine qui avait déjà été restauré en 1889 a en effet été remplacé une première fois, puis à nouveau en 1948. Les modèles originaux sont visibles dans la cour des Beaux Arts et sur une ile du jardin public.
Minerve, casque et bouclier pour la Déesse de la Sagesse et de la Guerre
La troisième déesse dont les titres constituent un véritable paradoxe. Elle est en effet la déesse de la sagesse, des arts … et des techniques de la guerre ! C’est en tout cas l’une des plus facilement identifiables. Un casque recouvert d’un animal, un rameau d’olivier à la main et surtout un bouclier orné d’un énigmatique visage qui est en fait la tête de la Gorgone Méduse.
Erato, lyre et flambeau pour la Muse de la Musique
Coiffée d’une couronne de roses et de myrtes (plantes méditerranéennes) , elle tient un flambeau dans une main et une lyre dans l’autre. Erato est la muse de la musique, de la poésie lyrique … et érotique !
Clio, la trompette de la renommée pour la Muse de l'Histoire
Elle est la muse de l’histoire, elle chante le passé des hommes. Elle est ici couronnée de lauriers et représentée avec un livre d’histoire dans une main et la trompette de la renommée dans l’autre.
Regards croisés, mais que regardent elles ?
Le promeneur un peu observateur remarquera une particularité, les statues fonctionnent deux par deux avec le regard en opposition. Ainsi si la première muse Euterpe regarde en direction de la rue Sainte Catherine, sa voisine immédiate Uranie regarde elle à l’opposé en direction des allées de Tourny. Il en va de même pour Vénus et Calliope et pour les autres duos tels que Terpsichore et Melpomène, Thalie et Polymnie, Junon et Minerve ou encore Erato et Clio.
Nous sommes habitués à voir ces 9 muses et 3 déesses "par en dessous".
Pour obtenir un angle de vision différent, je vous propose cette photo réalisée à leur niveau depuis le balcon du Grand Théâtre. On reconnait ainsi face à Polymnie le bâtiment du CIVB (ancien Hôtel Gobineau) et à l'arrière la colonne des Girondins avec l'ange de la Liberté brisant ses fers.
Il ne nous manque alors plus qu'un seul point de vue, la "vue du ciel".
2020 pendant la crise sanitaire, port du masque obligatoire
Un exemple plus ou moins respecté...
10 artistes bondissants au balcon du Grand Théâtre
C'est dans le cadre de la saison culturelle 2019, placée sous le thème de la Liberté, qu'a été proposé aux bordelais un spectacle inhabituel depuis le balcon du Grand Théâtre.
Durant 30 minutes les artistes de PARKOUR 59 venus de Roubaix et ceux de la Compagnie l'Oubliée ont offert au public bordelais un ballet aérien à couper le souffle.
Yamakasis et funambules sur le toit de l'Opéra
Sous le houlette de Raphaëlle Boitel, chacun des 10 artistes évoluait un peu dans tous les sens autour des muses et des déesses habituées à plus d quiétude. Une chorégraphie bondissante et pourtant fluide rappelant tout à la fois l'univers des yamakasis, des funambules, du cirque et de la danse.
Un compagnon inattendu pour les muses et les déesses
Durant l'été 2017 les promeneurs de la place de la Comédie ont eu la surprise de découvrir un bien étrange Apollon tenant compagnie aux déesses et aux muses. Ce visiteur inattendu en ces lieux est l'une des 19 sculptures présentées dans la ville lors du programme culturel intitulé Paysages 2017.
Œuvre de l'artiste Antony Gormley, ces statues étaient à découvrir via un parcours urbain. Quatre de ces sculptures ayant été placées en hauteur sur différents bâtiments. Outre le balcon du Grand Théâtre, les statues d'Antony Gormley se trouvaient ainsi sous la halle de Darwin à la Bastide, sur le toit de la Cité Municipale ainsi que sur les silos des Bassins à flot.
Carte postale ancienne, une vision d'hier
Sur cette carte postale ayant voyagé en 1910, les muses photographiées depuis le balcon du Grand Théâtre nous offrent une belle perspective sur les allées de Tourny. Entre Minerve et Junon, on devine l'une des deux fontaines de Tourny. A hauteur de l'écu de Minerve on reconnait le monument de Gambetta qui lui aussi a aujourd'hui disparu des allées.
Si au sol les changement sont conséquents, une rapide comparaison avec la photo ci dessus réalisée au printemps 2009 montre que les muses ont elles bien traversé le siècle.
[ Document Carte Postale - collection personnelle ]
Thèmes liés > >
Place
de la Comédie |
Grand Théâtre |
Muses et Déesses du Grand Théâtre |
|
Restauration de la salle de concerts | Statues
du Jardin Public |